mardi 27 juillet 2021

Les berges du canal d'Aigues-Mortes par la Via Rhôna et la pinède


 
Du pont de Provence au pont du Soulier et retour, cette boucle de près de 6 kms fait découvrir les deux rives du canal d'Aigues-Mortes à Beaucaire et leur contraste saisissant. La lumière du matin y est splendide, celle du soir magique. Le seul point délicat est le passage du pont du Soulier sur la D62. Pour revenir en ville on suit l'ancien tracé du canal du Bourgidou.

Le départ se fait du pont de Provence ou pont d'Artois (ou pont de la gare). On franchit le pont et tout de suite à droite on descend au bord du canal, sur le chemin de halage devenu Via Rhôna. On peut faire une pause au musée du Tacot, la visite est gratuite et passionnante. 

Des péniches sont amarrées de part et d'autre du canal. Certaines partent régulièrement l'été pour aller naviguer sur la Saône ou rejoindre le canal de Bourgogne puisque ce canal fait partie du canal du Rhône à Sète. Depuis la création de la déviation au nord de la ville, cette branche est rendue à une relative tranquillité.


Sur la gauche le terrain est boisé, avec de nombreuses haltes possibles. On remarque les balises blanches qui signalent le passage en souterrain de l'oléoduc qui achemine carburéacteur et gazole jusqu'au dépôt de l'Otan installé en 1956 au bois des Baronnets, à côté de l'Espiguette.


Avant le pont du Soulier, un sentier à gauche permet de monter sur la route d'Arles et le tablier du pont. Il faut bien serrer à droite. On redescend vers l'autre berge du canal en prenant la première route à droite après le pont, puis le chemin barré de rochers.




On peut alors soit poursuivre sur le chemin, soit s'aventurer dans la pinède pour longer le canal au plus près, gravir les talus, flâner sous les arbres aux racines découvertes. C'est l'un des plus beaux endroits d'Aigues-Mortes. La vitesse est limitée à 3 noeuds sur le canal pour préserver les berges.


On finit par reprendre le chemin maintenant goudronné. A gauche au bord d'une vigne, subsiste une borne milliaire. A l'époque romaine, elles étaient espacées de 1480m.



Au bout de la route on franchit sur la droite le petit pont du canal du Bourgidou. La tour de Constance a l'air de veiller sur les péniches. L'écluse est maintenant désaffectée. Le Bourgidou suit le tracé d'un ancien bras du Rhône. Il relie Aigues-Mortes au canal de Peccais à Sylvéréal et passe à proximité du fort de Peccais. Sur le pont, en regardant vers la gauche, on voit l'arrivée du Bourgidou et sa bifurcation.

Après le pont, on est tenté de reprendre le bord du canal par le chemin qui s'ouvre un peu plus loin à droite : on longe les parcelles concédées aux péniches mais on bute sur l'emprise grillagée des Voies Navigables de France qui à l'heure actuelle ne ménagent aucun passage pour rejoindre le pont de Provence.

Il faut donc, passée l'écluse du Bourgidou, poursuivre sur la rue de la Pinède, ou la quitter au premier embranchement sur la gauche, passer sous les pins parasols et au bout de l'impasse, tourner à gauche sur le chemin, franchir la passerelle, et reprendre à droite vers Aigues-Mortes par le chemin du Mas d'Avon qui suit l'ancien tracé du Bourgidou.



On laisse à gauche le curieux bâtiment des anciens abattoirs, et on arrive à la fontaine de l'Estello du Felibrige, sur l'avenue Frédéric Mistral bordée de platanes, témoignage de la culture provençale. 


Photos ©Jean-Luc Coulon, juin 2021

Retrouvez notre chronique sur Delta FM 88.9 en juillet et août :
- mardi à 8h20 ;
- vendredi à 11h40 ;
- dimanche à 9h30.

On peut se procurer le cartoguide Terre de Camargue à l'Office de Tourisme et dans le commerce.

lundi 19 juillet 2021

Vers les Portes du Vidourle depuis Aigues-Mortes

 

Photo ©Jean-Luc Coulon, les Portes du Vidourle, juin 2021


Le Vidourle  qui descend des Cévennes et sépare les départements du Gard et de l'Hérault, est connu pour ses crues et ses "vidourlades". Pour protéger la basse vallée et Aigues-Mortes en particulier, le lit de la rivière est modifié à partir de 1825, et des demi-écluses sont installées au croisement du canal du Rhône à Sète : ce sont les Portes du VidourleAvec Delta FM Terre de Camargue, découvrons le chemin des portes du Vidourle, le podcast est ici

L'itinéraire est balisé (cartoguide Terre de Camargue). La boucle de 8,5 kms est facile à pied, à cheval ou à vélo. Elle offre un contraste saisissant entre les vastes horizons du canal du Rhône à Sète et l'ombre de la pinède de Quincandon.

En partant de la tour de Constance, on franchit le pont Rouge et on prend tout de suite à droite le chemin de halage le long du canal et de la rue du Vidourle. On poursuit en passant sous le pont de la voie rapide (D62). 


Après la barrière qui empêche le passage des véhicules, on longe les pâtures du mas de la Comtesse où il n'est pas rare d'apercevoir les taureaux.


Le chemin est assez caillouteux mais la beauté du paysage n'incite pas à forcer le pas. Après l'embouchure du Vistre, on rejoint la partie à grand gabarit du canal du Rhône à Sète et la vue s'élargit encore. A gauche, les prés de la Comtesse, à droite les étendues de Terre de Port. On aperçoit au loin la silhouette des Portes.


On peut aller les contempler de près. L'accès aux deux structures est fermé, on ne peut pas les utiliser pour franchir le canal. En revanche un pont métallique permet de franchir le Vidourle dont le niveau est surveillé en permanence (et on peut continuer ainsi le long du canal vers l'étang de l'Or et les cabanes de Lunel, en longeant les chevaux de frise qui défendent le Grand Chaumont).


Pour l'heure, nous sommes aux Portes du Vidourle et nous revenons en contrebas de la digue de la rive gauche, bien entretenue et dont le rôle est si important. Elle est bordée par la pinède dans laquelle nous allons nous engager en tournant à gauche, puis en passant devant le très ancien mas de Quincandon




Ici les habitants en premier lieu, les pêcheurs, les amoureux de ce lieu stratégique savent qu'il faut respecter l'équilibre fragile du fleuve et du canal, de la digue, du bois, des exploitations proches. Les promeneurs doivent en avoir conscience.



On poursuit en lisière de la pinède, à l'ombre, sur le chemin sableux dit de la Grande Roubine, pimenté de pas mal de trous, résineux en cours d'entretien à droite, feuillus à gauche, qui laissent bientôt place à la vigne puis aux prés du mas de la Comtesse vers lequel on revient. Le chemin devient une petite route qui repasse sous le pont de la D62 et nous ramène au pont Rouge.






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On peut se procurer le cartoguide Terre de Camargue à l'Office de Tourisme et dans le commerce.



lundi 12 juillet 2021

Le tour de l'île d'Aigues-Mortes



Avec Delta FM terre de Camargue, nous vous emmenons faire le tour de l'île d'Aigues-Mortes, le podcast est ici.
Entourée d'étangs, située sur un ancien bras du Rhône, entre Vistre et Vidourle, Aigues-Mortes est en effet à la pointe sud d'une île. D'où qu'on vienne, pour parvenir au coeur de la cité, il faut franchir un pont.

Une île triangulaire, dont la pointe est baignée par le grand bassin qui borde maintenant la tour de Constance. Le bras Est, dit canal d'Aigues-Mortes à Beaucaire, est parallèle au Vistre ; le bras Ouest, ancien canal de la Radelle puis Grande Roubine, rejoint le Vidourle. Le canal du Rhône à Sète la borde au Nord, et la sépare de la tour Carbonnière et du site de l'ancienne abbaye de Psalmodi.

La boucle fait 8,4 kms.  Le chemin est accessible à pied, à cheval et à vélo. Nous proposons de partir du pont de Provence, ou pont d'Artois (ou pont de la gare) par la branche Est : dès que le pont est franchi, on descend tout de suite à droite sur la berge du canal et l'ancien chemin de halage devenu Via Rhôna. Les chevaux peuvent emprunter le large bas-côté. Les deux rives sont boisées, les haltes faciles.

On passe sous le pont du Soulier, et on bifurque à gauche le long du canal du Rhône à Sète. On aperçoit sur la droite la tour Carbonnière à laquelle mène le pont des Tourrades, et qui commandait au Moyen-Age l'unique route vers Aigues-Mortes. 

Pour poursuivre le tour de l'île, on laisse le pont des Tourrades et on continue tout droit le long du canal par le chemin de halage. Le sol devient plus caillouteux mais la vue est magnifique, à droite vers le canal et le marais de la Carbonnière, à gauche vers le Petit Corbière puis la pinède du Grand Corbière et son vignoble.


Au bout de cette branche nord, avant de redescendre vers Aigues-Mortes, le chemin s'efface sous la végétation. On prend donc à gauche, d'un côté ou de l'autre d'une barrière empêchant le passage des voitures. On rejoint, le long d'un talus grillagé masquant le canal, le chemin de Vireventre, qui redevient chemin de halage.





On passe sous le pont de la D62. Juste après le pont, la construction des marinas a interrompu le chemin de halage. Il faut donc franchir une passerelle mobile de 13 marches. Les chevaux et les vélos lourds peuvent emprunter à gauche (juste après le pont de la D62) l'avenue de la Montjoie pour contourner les marinas et revenir au bord du canal.



On aperçoit le pont rouge et la tour de Constance, puis le pont tournant ferroviaire en s'engageant sur le quai des Bateliers qui offre une vue unique sur le grand bassin et rejoint le pont de Provence. Le quai est étroit et le chemin passe juste devant les maisons. A cheval ou en grand groupe il est conseillé d'emprunter la rue qui traverse le passage à niveau et remonte sur le pont de Provence.




Photos ©Jean-Luc Coulon, juin 2021

Pour en savoir plus sur la situation et l'histoire d'Aigues-Mortes voir le dossier enseignant des Tours et Remparts d'Aigues-Mortes avec la carte ci-dessous 

Dossier enseignant Tours et Remparts d'Aigues-Mortes

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