mercredi 3 mai 2017

La draille de Peccais, d'Aigues Mortes aux Saintes Maries de la Mer un chemin historique

La draille de Peccais est l'antique chemin et maintenant la seule liaison douce entre Camargue et Camargue gardoise, entre Aigues-Mortes et les Saintes Maries de la Mer, entre le Fort de Peccais et les deux traversées du petit Rhône par le pont de Sylveréal ou le bac du Sauvage. C'est pour cette raison que les Camarguais y sont tellement attachés et que nous soutenons le maintien de l'accès à cette liaison.


Le Fort de Peccais
Son nom dit son ancienneté. La draille est réputée être un chemin de transhumance, mais pas seulement. Au Moyen Age la draille, "dralha" en roman, désigne un chemin charretier. Quant à Peccais,  c'était un ingénieur romain dont le nom a été donné à une partie du salin propriété de l'abbaye de Psalmodi avant la création d'Aigues-Mortes, puis au Fort dont l'existence est mentionnée dès 1569 : l'emplacement est stratégique, sur l'ancien bras du Rhône devenu canal du Bourgidou et canal de Peccais à Sylveréal.
Après Peccais et Mourgues, le chemin de halage à gauche, la draille vers la droite
C'est en réalité une voie de communication double : 
- la draille, dans la plaine alluviale de Tasse, où cheminent les charrettes chargées de vin, et qu'empruntent les bêtes ; à partir de la Jasse Noire elle bifurque vers Pin Fourcat et permet de rejoindre le bac du Sauvage ;
- le chemin de halage, le long du bras du Rhône devenu canal, où les chevaux tractent jusqu'au Petit Rhône les embarcations chargées de sel. Après la guerre de 14-18 Caraman, figure d'Aigues-Mortes, qui faisait régulièrement avec ses chevaux et sa barge le trajet entre Sète et le Rhône, après un incident de parcours, fit porter à sa femme ce message sibyllin "envoie chevaux sauvages", alors qu'il avait dicté "envoie chevaux au Sauvage".
Vers les Saintes, la draille et la plaine de Tasse
"Vai t'en a Peccaï", expression aigues-mortaise pour dire va au diable, et pour aller à Peccais, on prend la draille.

En 1193 le roi d'Aragon, suzerain de ces terres qui n'appartiennent pas encore au roi de France, confirme aux Saintois le droit de passage vers la Sylve de petite Camargue dont la propriété relève de deux abbayes, Sylveréal et Psalmodi, assorti du droit de prélever du bois, de ramasser des champignons.

Vingt ans plus tôt on trouve trace d'une demande du seigneur du Cailar qui souhaite faire réaliser une bifurcation vers le Cailar : l'autorisation lui est donnée à condition qu'il respecte les normes en vigueur pour l'évacuation des eaux.

Sylveréal devient une abbaye templière, la Grande Abbaye en garde aujourd'hui les traces. La gabelle, impôt sur le sel, conduit à l'édification du Fort de Peccais, qui servira de modèle à Vauban. Jusqu'à 120 hommes y sont en garnison pour surveiller les salins et le transport du sel jusqu'au Rhône. Le fort est déclassé en 1820, 39 ans après l'abolition de la gabelle. 

Au 19ème siècle en même temps qu'est réalisée la jonction du Rhône à Sète par Saint Gilles et Aigues-Mortes, les canaux du Bourgidou et de Sylveréal sont aménagés pour faciliter l'accès au Petit Rhône. Auparavant il fallait charger le sel sur des barques à fond plat, les tirades, puis les mener à Sylveréal sur des "voitures de sel", qui, halées par des chevaux, pouvaient remonter le Rhône. En 1826 et 1827 les premiers bacs à traction humaine sont installés au Sauvage sur le Petit Rhône et à Barcarin sur le Grand Rhône. En 1893 le pont de bateaux est construit à Sylveréal.
Transhumance sur le pont de bateaux de Sylveréal, Héliogravure Combier dans "Sylveréal" de René Baranger
En 1896 le chemin vicinal N°7 dit de l'abbaye est en partie déclassé sur 2811mètres par la commune des Saintes, ce qui ne modifie pas les conditions de passage mais allège simplement les obligations d'entretien. L'essentiel du transport s'effectue alors par les canaux du Bourgidou et de Sylvereal et par le chemin de halage.

Pendant la guerre de 14-18, le fort sert temporairement de prison : en 1917 le marquis de Baroncelli y est envoyé pour garder les prisonniers allemands affectés au salin. 
Pendant la seconde guerre mondiale l'occupant y construit des blockhaus.
1917 Le Marquis de Baroncelli (à droite B) surveille les prisonniers au Fort de Peccais Collection F.Simien
Les canaux du Bourgidou et de Sylveréal sont déclassés en 1947 et leur gestion confiée à une Association Syndicale Agréée (ASA des canaux du Bourgidou et de Sylvereal) qui regroupe les propriétaires riverains. 

Malgré ces déclassements le chemin continue à être un lien entre Aigues Mortes et les Saintes. A la saison les chasseurs y sont nombreux, manadiers, gardians, pêcheurs, l'empruntent, comme les habitants des mas qui en peuplent les abords : le mas de Calvières, avant Peccais, où habite la famille Vigne ; le mas de Larbière qui appartient aux domaines de Listel ; la Jasse Noire et son berger jusqu'à Paul Guinoir dit le Caïd ; et de l'autre côté du canal du Bourgidou qu'ils traversent en barque pour rejoindre le chemin, le mas de Canet avec les famille Aragon puis Paris, et le mas du Courtet ou Courdet dans le Lairan, habité par la famille Gibelin, dit le Renard. Le facteur Alban Barri dessert les mas. Cavaliers et meneurs empruntent régulièrement la draille de Peccais. Les familles la prennent pour aller aux Saintes, on vient en charrette depuis le Petit Travers.
Copie d'une autorisation de chasse 1936
C'est par là aussi qu'on va à la mer :
- par le chemin de la Lumière, qui démarre juste après le Fort ;
- par la draille de la Larbière, vers Clamador et les Quatre Maries ;
- par la Jasse Noire jusqu'au Grand Radeau.
Les deux premiers chemins à la mer sont fermés par la Compagnie des Salins du Midi, ce qui motive les courriers répétés de Sodol Colombini, maire d'Aigues Mortes de 1977 à 1989.

Le chemin vicinal 44 d'Aigues Mortes aux Saintes fait l'objet d'un relevé de géomètre par le cabinet Lacombe en 1980. C'est ce tracé, avec ses branches vers la mer, que le Préfet confirme en 1980 au maire Sodol Colombini en réponse à ses courriers.
Carte établie en 1980, cabinet de géomètre Lacombe, Aigues-Mortes
Jusqu'aux années 50 un ancien poste de douane subsiste à côté du mas du petit Mourgues, sous la forme de deux bâtiments aujourd'hui démolis, juste après Peccais à l'entrée de la presqu'île de Mourgues.

A partir des années 50 le tourisme équestre est en plein essor, avec des personnalités comme Henri Roque, premier maître-randonneur à conduire des cavaliers à Saint Jacques de Compostelle, parmi lesquels Marc-Ambroise Rendu et Christine de Rivoyre. Partis d'Eygalières, ils ouvrent le chemin d'Arles à cheval. Ils sont aux Saintes le jour du pèlerinage des gitans, prennent le bac du Sauvage, passent par Pin Fourcat et le Fort de Peccais jusqu'à Aigues-Mortes. Leur récit est publié sous le titre "L'Homme à cheval sur les chemins de Compostelle, 1963".
Le périple de Henri Roques d'Eygalières à Saint Jacques par Aigues-Mortes et les Saintes

L'Homme à cheval sur les chemins de Saint Jacques 1963 - P56
Jean-Yves Bonnet, l'un des vingt premiers maîtres randonneurs à la fondation de l'Association Nationale de Tourisme Equestre a imaginé la fameuse randonnée qui reprenait "La Route du Sel" entre Salmiech et Aigues-Mortes après avoir dans sa jeunesse parcouru ce chemin plusieurs fois pour aller au pèlerinage des Saintes.

Dans les années 90, sous l'impulsion des responsables du tourisme équestre des Bouches du Rhône, en particulier M.Gatti à Astouin, une partie du chemin depuis la station de pompage jusqu'à Pin Fourcat, est intégrée dans le Plan Départemental d'Itinéraires de Randonnée, élaboré par le Conseil général des Bouches du Rhône et le Parc de Camargue avec le concours du Comité départemental de tourisme, du Comité départemental de randonnée pédestre. La carte ci dessous éditée en 2001 en témoigne. L'itinéraire était alors balisé.

Carte 2001Provence La Camargue, Randonnées entre Petit et Grand Rhône, IGN, CG13 

Jusqu'à il y a une dizaine d'années les amateurs de la manade Raynaud faisaient chaque année "La Randonnée" du Grand Radeau à Aigues-Mortes par Peccais. Pierre Neri y menait récemment encore des cavaliers depuis Pin Fourcat, et Brenda Gatti le fait depuis Astouin par Sylveréal.

Le temps des abbayes n'est plus. Leurs terres ont été vendues comme biens nationaux à la Révolution si bien qu'il est aujourd'hui plus facile aux nouveaux propriétaires de produire leurs titres, qu'aux communes concernées de retrouver la trace écrite de droits de passage remontant au haut Moyen Age. Les bornes milliaires qui subsistent attestent pourtant de l'ancienneté de cette voie de circulation.
Vers Aigues Mortes, borne le long de la nouvelle roubine de Mourgues



Vers Aigues-Mortes, borne à droite le long des tamaris, au fond à gauche Mourgues

Vers Aigues-Mortes, borne à 3kms de Sylveréal sur l'ancienne draille encore visible
La propriété des terres traversées a longtemps été répartie entre les Salins d'une part, et un ou deux  propriétaires terriens d'autre part. L'autorisation de chasse des chasseurs d'Aigues-Mortes et des Saintes était renouvelée d'année en année. Dans les années récentes des ventes sont intervenues qui ont conduit à des modifications importantes du chemin et à la multiplication des obstacles qui n'ont cependant pas empêché l'usage constant. 
Après la station de pompage de  Peccais, le chemin jouxte le chemin de halage et se confond avec lui
A partir de Peccais la draille jouxte le chemin de halage et son tracé se confond pratiquement avec lui. La presqu'île de Mourgues est maintenant délimitée par une roubine dont le tracé est rectiligne à la suite d'un échange de parcelles avec la Mairie des Saintes. Le chemin rural, partiellement recouvert de végétation, borde la limite nord de la propriété, la borne milliaire ancienne faisant limite.
Vue vers Aigues-Mortes, roubine tracée au sud de la borne préservée,
à droite de la borne chemin rural et chemin de halage
Après Mourgues, la draille se distingue du chemin de halage, reconfigurée en chemin rectiligne le long de l'étang du Brazol,  puis sur son ancien tracé, offrant la vue magnifique sur les étangs du Brazol et de Boniface.

Vers la station de Boniface et les Saintes, à droite l'étang du Brazol
Plus loin, avant les ruines du mas de Larbière, une barrière empêche le passage des véhicules mais préserve l'accès aux piétons. Le passage est à nouveau reporté vers le chemin de halage. 
Vue vers les Saintes

Vue vers les étangs
Le Mas de Larbière
Juste après à la station de pompage de Boniface, une barrière à refermer marque le chemin de halage. L'ancienne draille est en partie recouverte par la terre provenant du curage du Bourgidou, formant un talus recouvert de tamaris qui isole le chemin de halage de la plaine. La draille est encore visible entre le talus et le grillage de la propriété mitoyenne.

Vers Aigues Mortes, barrière et station de Boniface
Vers les Saintes, chemin de halage et talus sur l'ancienne draille

Vers les Saintes, revers du talus sur l'ancienne draille 
Plus loin on la retrouve dans sa largeur initiale et sa beauté, avant qu'elle ne soit de nouveau obstruée par la végétation.


Vues vers Aigues-Mortes
Vue vers les Saintes
Malgré ces modifications le passage restait praticable aux persévérants vers Sylveréal par le chemin de halage, et vers Pin Fourcat par la draille de la Jasse Noire à condition de respecter les propriétés riveraines, de laisser les barrières ouvertes ou fermées selon l'état où on les a trouvées, de faire attention aux chevaux et aux taureaux. La bergerie de la Jasse Noire a brûlé. Elle se situait en face de la pompe 1,5kms avant Sylveréal.


Sentier franchissant le talus du chemin de halage

Au revers du talus, les ruines de la Jasse Noire
Dernier obstacle en date vers Sylveréal, le bord du chemin de halage qui restait accessible est depuis janvier barré de plaques grillagées. 
Fermeture du bord du chemin de halage à Sylveréal, janvier 2017 ©Marc Balsalobre
Octobre 2016
Octobre 2016, l'accès au chemin de halage à Sylveréal
Nous demandons sa réouverture et le maintien de l'accès à ce chemin historique, remanié au fil des ans mais toujours existant et continu, et d'autant plus indispensable qu'il dessert des propriétés publiques, terres communales des Saintes Maries de la Mer après le domaine de Mourgues, Fort de Peccais propriété du Conservatoire du Littoral. 

Le Fort de Peccais a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1974, et acquis par le Conservatoire du Littoral en 2012. Un projet de mise en valeur est à l'étude entre le Conservatoire, les Monuments Nationaux, le Syndicat Mixte de gestion et de protection de la Camargue gardoise, la Communauté de communes Terre de Camargue. Il a donné lieu à la réalisation d'un film remarquable, conçu par Nicolas Faucherre, l'historien des fortifications, et visible à la Maison du Grand site de France de la Camargue gardoise, au mas de la Marette qui a longtemps servi de gîte aux cavaliers arrivant à Aigues Mortes. 

On ne peut donner accès à l'histoire du Fort de Peccais sans mettre aussi en valeur sa liaison avec le Petit Rhône, Sylvereal et le bac du Sauvage par la draille de Peccais et le chemin de halage. 
La parcelle située au débouché de Sylvereal se nomme la Terre du Fort, et le mas qui lui fait face porte le nom de Mas du Fort. 
Une mise en valeur qui peut se faire sans léser personne et au bénéfice de tous.
Le Mas du Fort à Sylveréal

Le projet de route équestre entre les parcs de Camargue et de Doñana en Andalousie va dans le même sens. Lancé aux Saintes Maries de la Mer, il devrait naturellement conduire à la remise en place du balisage. 

La répartition des compétences entre 2 régions, 2 départements, les communes des Saintes, de Vauvert, de Saint Laurent d'Aigouze, d'Aigues-Mortes, le Parc de Camargue et le Syndicat de la Camargue gardoise ne simplifie pas l'action
Mais la volonté semble commune pour défendre le chemin des Saintes à Aigues-Mortes dont l'usage est constant et attesté, et pour trouver des solutions qui, sans léser les propriétaires, fixent les points de passage et préservent dans l'intérêt général cette liaison historique et unique entre les territoires protégés de Camargue et Camargue gardoise. 


Vous soutenez cette action, vous voulez apporter un témoignage, vous avez des récits, des anecdotes, des photos, contactez nous : cheminslibresdecamargue arobase gmail point com





Crédits photos de ce billet sauf autre mention : Isabelle Secretan


Pour aller plus loin

Sylveréal, voici ce qu'en dit René Baranger à la fin de son livre : "Sylveréal... c'est le symbole et le mysticisme de ce pays magnifique où chacun garde dans un coin de son coeur le respect et la ferveur des traditions ancestrales.
Situé en plein coeur de la contrée, c'est lui qui sert de trait d'union entre la Camargue du Vaccres, du Malagroy, de Gines, de la Réserve Zoologique de Fiélouse et du Petit Badon à la Petite Camargue, celle du Glamadour, du Bras-Invers, des Pinèdes. C'est lui qui relie la Cité forteresse d'Aigues-Mortes au village mystique des Saintes Marie de la Mer, les sables dorés de la plage et des dunes de Rousty aux terrains désertiques et salés du Courréjau, le Bois des Rièges et la presqu'île des Mornes aux marais de la Malgue, du Petit Saint Jean et au Bois de Montcalm." (René Baranger, "Sylveréal, Une Vie prodigieuse en Camargue", 1957.

Fort de Peccais, inscription sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1974, dossier d'inscription, base Mérimée du Ministère de la Culture 

XIIIème siècle – Relations St Gilles/Aigues-Mortes par Louis Borel, texte de la conférence prononcée le 14 novembre 2016 à Aigues-Mortes, lors des 5èmes rencontres de Saint Louis organisées par l’association « Sur les pas de Saint Louis en baie d’Aigues-Mortes ».

Les salins de Peccais au XIVe siècle, d'après les comptes du sel de Francesco Datini, article de Christiane Villain-Gandossi dans la revue Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale  Année 1968  Volume 80  Numéro 88  pp. 328-336

La navigation sur le le Rhône au XVe siècle d'après les registres de péage de Baix, article de F. Denel dans la revue Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale  Année 1970  Volume 82  Numéro 98  pp. 287-299

Aperçu de l’histoire socio-économique de la Camargue, article de Bernard Picon dans la revue La Terre et la Vie, revue de la Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, 1979

Sète et le canal du Rhône à Sète, article de A. Desaunais dans la revue Les Études rhodaniennes  Année 1937  Volume 13  Numéro 2  pp. 130-132

jeudi 2 février 2017

Les chemins, liens de vie à maintenir dans les zones humides au-delà des journées mondiales

Janvier 2017, Fermeture de l'accès au canal de Peccais à Sylveréal ©Marc Balsalobre
2016, La berge est accessible

A l'heure où l'on célèbre la reconnaissance internationale des zones humides par de multiples propositions de parcours sur les chemins qui relient ces espaces protégés, l'accès au chemin de halage du canal de Peccais vient d'être fermé à hauteur de Sylveréal, dernier obstacle en date. Il permettait de rejoindre la draille de Peccais, chemin historique du sel et de la transhumance dont nous demandons la protection et le maintien.
Draille de Peccais, dernière borne milliaire
Draille de Peccais dans la plaine de Tasse
Car le chemin est le lien de vie naturel, le moyen d'accès respectueux de l'environnement, la liaison ancestrale entre les villages et entre les hommes, et dans ce cas précis il s'agit du lien entre Camargue et Camargue gardoise. 

La circulation douce et partagée sur les chemins, c'est la vie qui irrigue le marais, la sansouire, le bord de la roubine, le fleuve. 

Au-delà du coup de projecteur que donnent les journées mondiales, la vie doit continuer à passer par les chemins.

Défendre les chemins c'est aussi défendre les zones humides.

Cela demande une action résolue et concertée des communes, des syndicats de gestion, des instances de protection, des associations, pour entretenir, partager et transmettre ce patrimoine naturel et humain, et pour faire prévaloir le droit et l'usage.

Cabanes de Salaison
Digue à la mer
Petit Rhône - Photos 2 à 7 ©Isabelle Secretan
Vers Franquevaux, le long du canal du Rhône à Sète ©Jean-Luc Coulon