lundi 23 août 2021

Circuit du pont de Chaberton, d'Aigues-Mortes aux prés de Saint Laurent d'Aigouze et du Cailar

Vers les prés de Saint Laurent d'Aigouze et du Cailar, voici une belle boucle de 22,5 kms depuis la porte de la Gardette, par le Vistre et le canal du Rhône à Sète : un itinéraire sans difficulté, faisable à pied, à vélo ou à cheval. A découvrir avec Delta FM 88.9  

Passé le pont de Provence (ou pont de la gare), on prend à droite le long du canal l'avenue du pont de Provence balisée en GR 42 et Via Rhôna. 

Avant de passer sous le pont suivant, le pont de Soulier, on coupe à gauche à travers la pinède pour rejoindre la route qu'il faut traverser juste avant le rond-pont de la Tour Carbonnière

On s'engage sur le pont des Tourrades puis sur la chaussée qui mène à la Tour, et de là à l'ancienne abbaye de Psalmodi : c'était au 13e siècle la seule voie vers Aigues-Mortes. L'accès à la Tour est libre et aménagé, grâce à un accord entre les Monuments nationaux, la Mairie de Saint Laurent d'Aigouze et le Conseil départemental. Dans le marais la vie foisonne, hérons, aigrettes, ragondins, et à distance chevaux et taureaux.


Après la Tour, les piétons doivent emprunter le chemin en contrebas à droite, puis ouvrir et refermer la barrière en bois avant de remonter sur la route. 


Dans le tournant on aperçoit la roselière où les sagneurs travaillent à couper le roseau en janvier et en février. On dépasse à droite le portail de la propriété privée où se trouvent les restes de l'abbaye de Psalmody dont seul subsiste un mur. On franchit le pont sur le Vistre et on s'engage à droite dans le chemin le long de la rivière, après la barrière blanche.


On suit le Vistre sur 2,3 kms jusqu'au mas et au pont de Chaberton, vers les terres de la manade Agnel et les prés de Saint Laurent d'Aigouze. 


 

On traverse le Vistre. On laisse le chemin qui tout droit mène à la Tour d'Anglas, sur les terres de la manade Nicollin. On prend à gauche après le pont pour continuer à remonter le Vistre, toujours sur le GR42. C'est de là qu'on aperçoit à droite dans les prés magnifiques des Clapières, les taureaux de la manade Nicollin, et au fond, le mas d'Anglas.

On laisse sur la gauche le pont de la Clapière pour continuer toujours le long du Vistre sur 500m, obliquer à droite toujours sur le GR 42, franchir le vieux Vistre et rejoindre la route qu'on prend à droite vers le château d'eau pour redescendre vers le sud-est en franchissant la colline du mas du Bourry.





800m plus loin, à la costière de la Laune, on peut s'arrêter à la table d'orientation sur la droite pour prendre le temps d'appréhender le paysage. 

On continue le GR qui oblique au sud-ouest et rejoint le canal du Rhône à Sète au pont des Tourradons. Avant le pont, à l'intersection avec la route de Gallician, la source où on pouvait se désaltérer a malheureusement été murée.





Photos ©Jean-Luc Coulon, juillet 2021
On revient le long du canal tout droit vers la Tour Carbonnière et Aigues-Mortes, direction sud-est, par le chemin de halage devenu via Rhôna.


Retrouvez notre chronique sur Delta FM 88.9 en juillet et août :
- mardi à 8h20 ;
- vendredi à 11h40 ;
- dimanche à 9h30.

On peut se procurer le cartoguide Terre de Camargue à l'Office de Tourisme et dans le commerce.





dimanche 15 août 2021

Vers le Fort de Peccais et la plaine de Tasse depuis Aigues-Mortes

Il faut de la constance et un peu d'endurance pour aller à Peccais et au-delà vers la plaine de Tasse. Le chemin est long, la plaine aride, la découverte de ce site unique se mérite mais ne peut s'oublier. Le Fort est à 9 kms d'Aigues-Mortes, et la station de pompage de Boniface est 4 kms plus loin soit 26 kms aller et retour, qu'on peut faire à pied, à cheval, à vélo, voire en attelage.

La description audio de la balade sur Delta FM 88.9 est ici  

On quitte Aigues-Mortes après le Collège par le chemin du Bosquet, jusqu'à la patte d'oie où le Fort de Peccais est indiqué à gauche. 

On contourne le mas du Bosquet, jusqu'à la croix des Pénitents gris où on s'engage sur le chemin à droite. On poursuit entre les vignes, tout droit jusqu'à une barrière métallique verte, le plus souvent ouverte. Là le chemin principal qui est le chemin privé de Listel continue tout droit. Le chemin communal est indiqué à gauche. Les deux se rejoindront plus loin, après une deuxième barrière. On peut emprunter le chemin privé à l'aller, le chemin communal au retour. Celui-ci est moins damé, plus tortueux et plus sauvage ; il suit le canal du Bourgidou.


Par le chemin privé on continue le long des vignes, puis sous les pins et les peupliers blancs qui bordent le canal de ceinture des salins, très large à cet endroit. Il n'est pas rare d'y voir des aigrettes. 

Un étang s'ouvre sur la gauche, on aperçoit peut-être des cygnes et des flamants. Les vignes reprennent à droite, avant un grand portail métallique qui défend l'accès aux salins. On poursuit entre deux murs de roseaux ou cannes de Provence qui coupent le vent et entre lesquels il peut faire chaud.

Patience, dans la végétation sur la droite, voici qu'on aperçoit le Fort, sa dernière échauguette en mauvais état, puis la muraille du soubassement dont on appréhende peu à peu les dimensions exceptionnelles et la forme en étoile. Plus rien ne reste des bâtiments ni des fortifications entourés d'une roubine. Jusqu'à 140 personnes ont vécu dans cette enceinte autour de laquelle se pressaient les convois et les barges. Plus loin en grimpant sur la butte le long du chemin, la vue sur l'enceinte et sur les salins permet de comprendre la position stratégique. On aperçoit les restes de quelques glacières, et à gauche ceux d'un blockaus de la dernière guerre. Dans les talus, les guêpiers nichent de mai à septembre.




On ne peut que penser à la rudesse des conditions de vie des ouvriers des salins et des soldats en garnison à l'époque où le Fort contrôlait les convois de sel qui partaient vers le Rhône pour alimenter le royaume de France et, de l'autre côté du fleuve, l'Empire. A l'époque Peccais donnait son nom aux plus grandes salines du Midi. Maintenant on dit "va t'en à Peccais" comme "va au diable". 

Après le Fort le chemin bute sur le portail de la presqu'île de Mourgues, et oblique vers l'est où il rejoint le canal du Bourgidou et se dédouble en voies parallèles, le chemin de halage à gauche, et à droite dans la plaine de Tasse, l'ancienne draille empierrée. Au début les ornières sont profondes, le passage peut être difficile après les pluies. Ensuite les deux chemins sont plus ou moins stabilisés.




Ce chemin, qui se poursuit jusqu'à Sylvéréal et son pont, et dont une branche rejoint Pin Fourcat pour mener au bac du Sauvage, est le lien entre le Languedoc et la Provence, la Camargue gardoise et l'île de Camargue. Il longe l'ancien bras du Rhône, dit Rhône de Peccais, devenu canal du Bourgidou et canal de Peccais. Le delta qui comptait jusqu'à 9 bras s'est en effet au fil du temps resserré et déplacé vers l'est. C'était à la fois un itinéraire de transhumance, de pèlerinage, d'échange.

A l'aller on peut emprunter la draille à travers la plaine. Quelques bornes milliaires attestent encore de son ancienneté.

Sur la droite s'étendent les étangs du Brasol et de Boniface. L'été les eaux semblent se retirer au fond de la plaine. C'est le domaine des échasses et des avocettes. Dans les cuvettes, le sel se cristallise. On peut admirer les restes du mas de Larbière, pris dans la végétation. 

Avant le mas de Larbière, un chemin le long du canal à droite menait au mas de Clamador aujourd'hui fermé d'un portail, puis aux caves de la Pinède d'où le vin était transporté jusqu'au Rhône dans des barges. Les mas étaient habités, les enfants allaient à l'école. 


La station de pompage de Boniface marque une rupture. A droite c'est l'étang du Lairan. A partir de là la draille est interrompue. On la retrouve plus loin derrière le talus. Si on  continue vers Sylvéréal, il faut ouvrir et refermer la cledas et suivre le chemin de halage, mais il est barré au bout par un portail : un mousqueton permet cependant de manoeuvrer le cadenas, il faut le remettre en place après être passé. Nous demandons qu'une solution simple de passage des piétons, vélos et chevaux soit mise en place. 

Photos ©Jean-Luc Coulon, juillet 2021
On peut revenir vers le fort par le chemin de halage le long du Bourgidou. On repart ensuite vers Aigues-Mortes, avec la variante possible du chemin communal.


Ici le film de 5' sur le Fort, fait par Nicolas Faucherre, historien et archéologue, passionnant et amusant.
Le Fort appartient depuis 2012 au Conservatoire du littoral. Il est inscrit au titre des Monuments historiques. Une association verra-t'elle le jour pour pousser à sa préservation ?




Pour en savoir plus sur l'histoire des salines de Peccais, lire ici un articles des Annales du Midi sur les salines de Peccais au XIVe siècle  

Carte IGN de 1950 sur le site Geoportail  

Retrouvez notre chronique sur Delta FM 88.9 en juillet et août :
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lundi 9 août 2021

Chemin du Bosquet, chemin haut de Peccais, Aigues-Mortes

Voilà un beau chemin vers le sud-est, 8 kms à parcourir à pied seulement, car il comporte des barrières fixes. On part en direction du Fort de Peccais, puis on bifurque pour revenir par le bord des salins, par un paysage de vignes, de prés, de sansouïre, caractéristique de la Camargue.

Sur Delta FM 88.9 retrouvez la description audio du parcours.

Carte IGN sur le site Geoportail  
Le chemin du Bosquet prolonge l'avenue Frédéric Mistral où se tient le marché. Après le collège, on poursuit vers la sortie du village, tout droit pour se retrouver au milieu des vignes. A 500 mètres, la petite route forme une patte d'oie : la branche de droite, chemin des Pénitents, mène à la déchèterie ; on emprunte la branche de gauche, chemin de Pam Perdu, avec l'indication Fort de Peccais.


On passe devant le magnifique mas du Bosquet, son allée de pins et son immense cave, qui relève du domaine Listel, puis devant le restaurant les Caracoles.

A la grande croix des Pénitents gris, on tourne à droite et on poursuit tout droit à travers les vignes du Bosquet, jusqu'à apercevoir sur la droite, en fond de vigne, un grand cyprès. Entre novembre et mars on peut apercevoir les brebis qui pâturent l'orge plantée en septembre entre les rangs de vigne, ce qui contribue à tasser le sol et maintenir le sable en place.





A la hauteur du cyprès on s'engage à droite dans un chemin assez large qui mène à une barrière métallique qu'on peut enjamber. A partir de là on se trouve dans une manade où les chevaux sont en liberté. Selon les saisons, il peut s'agir de juments ou de poulains. Les poulains sont vifs, laissez les suivre leur chemin et surtout ne donnez pas à manger. Profitez de la vue, du paysage, de l'odeur caractéristique des hélichryses ou immortelles qui fleurissent en été.



Une cledas ou barrière en bois barre le chemin. Si elle est ouverte, on la laisse ouverte. Si elle est fermée, on observe comment elle est attachée et on la referme exactement de la même manière après être passé.

On poursuit entre les roubines, le long du canal de ceinture des salins, avec une belle vue sur les camelles. On parvient à une grande plaine barrée au bout d'une barrière métallique qu'on franchit. Une chicane la prolonge sur les côtés mais elle est obstruée pour le moment.








On se trouve alors sur le chemin de l'ancien salin de Quarante Sols, qui appartenait avant 1850 à des petits propriétaires, le sol représentant une action. Si on poursuit vers la gauche à travers le paysage de sansouïre, on bute sur le canal de ceinture des salins. Il y a quelques dizaines d'années un petit pont permettait de poursuivre vers la mer. Pour rejoindre Aigues-Mortes il faut donc prendre à droite après avoir franchi la barrière.

Le chemin redevient route. A gauche c'est le chemin bas de Peccais qui va à la porte de la Reine en passant devant l'ancienne glacière. Pour revenir au point de départ on prend tout droit le chemin haut de Peccais, puis tout de suite à droite le chemin de Rocalte qu'on suit jusqu'au bout pour prendre à gauche le chemin des Pénitents qui nous ramène au Collège.


Photos ©Jean-Luc Coulon, juillet 2021

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